Traduction des boutons «On/off»: un sursis pour les fabricants d’électroménagers
TVA Nouvelles
Bien que l’intention demeure, le gouvernement Legault repousse à plus tard, l’obligation pour les fabricants d’électroménagers de traduire en français les boutons d’utilisation tels que On/off sur les appareils vendus au Québec.
Après moult pression des fabricants, des détaillants et même des autorités américaines, le ministre en charge de la réforme de la loi 101, Jean-François Roberge, a finalement scindé son projet de règlement sur la prédominance du français qui avait été déposé en janvier.
La version finale publiée dans la Gazette officielle du Québec, mercredi, précise uniquement ce qui concerne l’affichage commercial et l’étiquetage des produits, de sorte qu’à compter du 1er juin 2025, la présence du français devra obligatoirement être deux fois plus importante que toute autre langue, sous peine d’amende.
Au printemps dernier, des fabricants électroménagers ont notamment menacé de se retirer du marché québécois s’il devenait obligatoire de franciser, sur leurs appareils, les boutons de réglages comme warming zone, start, high ou low.
«On tient compte de ça», a confirmé le ministre de la Langue française, en entrevue avec notre Bureau parlementaire.
Mais «ce n'est pas un recul», assure Jean-François Roberge, qui demeure ferme sur l’objectif.
«On va revenir ultérieurement avec ça», maintient le ministre. «En France, les boutons d'utilisation sont en français, en Pologne, sont en polonais, aux Pays-Bas, sont en néerlandais», souligne M. Roberge, qui croit que la nation québécoise mérite la même considération pour sa langue officielle.
Une grande question demeure : quand? «C'est difficile à dire à ce moment-ci», répond M. Roberge. Mais «il n'y a aucune raison de renoncer à ça», promet le ministre. «C’est seulement qu’on veut prendre le temps de bien faire les choses, bien rédiger le règlement et tenir compte des commentaires qu’on a reçu», explique-t-il.
Le ministre de la Langue française ne craint pas non plus que des sanctions économiques soient imposées au Canada en réponse à sa réforme de la loi 101, comme des représentants de la Maison-Blanche l’ont évoqué, dernièrement.