Tournée latino-américaine de Lavrov : la Russie veut une « union » contre l’Occident
Radio-Canada
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en tournée en Amérique latine, a lancé mardi un appel à une « union » pour contrer « le chantage » occidental.
Il est nécessaire d'unir nos forces pour contrer les tentatives de chantage et les pressions unilatérales illégales de l'Occident, a affirmé M. Lavrov lors d'une conférence de presse avec son homologue vénézuélien Yvan Gil, en évoquant un monde multipolaire.
Après le Brésil, le Venezuela est la deuxième étape de la tournée de M. Lavrov en Amérique latine. Il doit aussi se rendre à Cuba et au Nicaragua.
Le Venezuela, Cuba et le Nicaragua sont des pays qui choisissent leur propre voie, a-t-il déclaré. Ces trois pays d'inspiration socialiste, critiqués pour leurs carences démocratiques par des ONG de défense des droits de la personne, ont des relations difficiles avec les États-Unis et l'Union européenne.
Le ministre russe a aussi abordé la guerre en Ukraine : Nous allons résoudre la situation en Ukraine et d'autres conflits dans le monde grâce aux principes de la Charte des Nations unies sur l'équité souveraine des États, sur le principe de l'indivisibilité de la sécurité.
Notre tâche consiste à veiller à ce que la Charte des Nations unies soit appliquée dans sa totalité et à ce que le droit à l'autodétermination ne soit pas supprimé lorsque cela convient à l'Occident, a-t-il ajouté.
La Russie fait face à des sanctions de la part de l'Union européenne et des États-Unis depuis son invasion de l'Ukraine et la violation de ses frontières internationalement reconnues.
L'Assemblée générale de l'ONU a exigé fin février un retrait immédiat des troupes russes dans une résolution non contraignante votée par 141 des 193 États-membres (7 ont voté contre) qui réaffirme l'attachement à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et appelle à une paix juste et durable.
Le Venezuela était déjà un allié-clé de la Russie depuis l'époque du président Hugo Chavez (1999-2013) qui avait soutenu Moscou lors de la guerre en Géorgie en 2008.