
Toujours pas d’entente avec la FIQ: «Il y a une manipulation syndicale», soulève Gaétan Barrette
TVA Nouvelles
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui ne s’est toujours pas accordé avec le gouvernement pour la signature d’une entente de principe, a dénoncé «l’inaction» de la CAQ, lundi, mais le syndicat tenterait plutôt de «manipuler» l’opinion publique, selon l’ancien ministre de la Santé et analyste politique, Gaétan Barrette.
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«La FIQ est dogmatique», soulève M. Barrette «Il y avait une entente de principe, elle a été reniée, et au même moment, des infirmières, qui ont le même profil de pratique dans les deux autres syndicats, [...] ont accepté les mêmes conditions.»
«Ça ressemble à du jusqu’au-boutisme», renchérit-il. «Et qui en paie les frais? Ce sont les citoyens.»
L’ancien ministre de la Santé explique d’ailleurs que si le projet de la CAQ pour desservir la Côte-Nord avec des équipes volantes de personnels soignants connaît présentement des embuches, c’est parce que cette entente avec la FIQ n’est pas signée.
«La FIQ le sait, ça, et ça fait leur affaire que cette situation s’envenime», poursuit-il. «Politiquement, ça fait un moyen de pression.»
Il précise que pour faire partie de ces équipes volantes, les infirmières doivent être représentées par un syndicat qui s’est préalablement entendu avec le gouvernement et dans le scénario où la FIQ – qui représenterait 95% des infirmières, selon M. Barrette – n’a toujours pas signé son entente de principe avec la CAQ, le bassin d’employés disponibles pour offrir leur service sur la Côte-Nord est très restreint.
«En ne signant pas, ça fait par ricochet un moyen de pression contre le gouvernement, c’est ça le dogmatisme syndical. Il y a des infirmières, en pratique, au Québec, qui ont signé ce pour quoi le gouvernement voulait avoir certains aménagements et les mêmes aménagements, la FIQ les rejette et ne participe pas à l’équipe volante. C’est la tempête parfaite, mais il faut que les gens le sachent qu’actuellement, il y a une manipulation syndicale», fustige-t-il.
De son côté, l’analyste politique Luc Lavoie croit également qu’il est «inacceptable» d’utiliser ce type de moyen de pression pour faire flancher le gouvernement.