Toujours pas assez d’infirmières pour accompagner les enfants handicapés à l’école
Radio-Canada
Tous les jours depuis le début de l’année scolaire, Tonya Martin est dans la salle de classe de son fils Cayden, un enfant de 4 ans dont la santé est fragile.
C’est la seule solution que cette mère torontoise a trouvée pour s’assurer que son fils fréquente l’école. Même si ce n’est pas idéal, elle s’estime chanceuse : beaucoup de familles n’ont pas la même flexibilité, note-t-elle.
En temps normal, les élèves comme Cayden auraient à leurs côtés une infirmière qui peut s’assurer de leur sécurité à l’école, leur administrer des médicaments et les aider à manger. Mais une pénurie d'infirmières en Ontario signifie que des familles ont dû se démener pour recruter elles-mêmes du personnel et passer des heures à se familiariser avec les règles de la province. Certaines ne peuvent même plus envoyer leur enfant à l’école.
Le ministère de la Santé a récemment annoncé un investissement de 61 millions de dollars pour le recrutement et la rétention d'infirmières, notamment pour l'ajout de 800 postes dans les secteurs où le besoin est grand, et de nouvelles places dans les programmes de soins infirmiers à partir de l'automne 2021.
Mais l’année scolaire a déjà commencé et des parents et groupes comme l’Ontario Disability Coalition craignent que ces efforts ne soient pas suffisants pour permettre aux enfants qui ont un handicap de fréquenter l’école maintenant.
La famille de Tonya Martin explique qu’elle a, depuis janvier, une aide-soignante formée à qui elle fait confiance, mais comme elle n'est pas infirmière autorisée, elle n’a pas la permission d’accompagner Cayden à l'école. Pour Mme Martin, les règles devraient être plus flexibles.
Le ministère de la Santé doit faire preuve de leadership, reconnaître que nous avons une crise ici, lance-t-elle.