Toronto est-elle plus attrayante que Montréal pour l’usine de Moderna?
TVA Nouvelles
Un des cofondateurs de Moderna soutient que Toronto a tout ce qu’il faut pour accueillir l’usine ultramoderne que se disputent l’Ontario et le Québec.
Si vous aviez à choisir un endroit au Canada pour développer une entreprise de biotechnologie comme Moderna, où iriez-vous? «Si j’avais à choisir un hub de biotech, ce serait Toronto», répond le cofondateur de Moderna, Derrick Rossi, en entrevue au Journal.
En août dernier, à Montréal, Moderna a annoncé qu’elle installerait une usine et un centre de recherche au Canada, sans préciser où exactement. Une compétition féroce entre les provinces s’est alors engagée pour séduire le fabricant du second vaccin mis en marché contre la COVID-19.
Trois mois plus tard, «Moderna est toujours en train de travailler à identifier un site potentiel», indique sa porte-parole au Canada, Julie Groleau.
Du côté d’Ottawa, depuis l’annonce à Montréal, le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne, se fait discret. Il suit de près le dossier en s’entretenant régulièrement avec le PDG de Moderna, le Français Stéphane Bancel.
Le cabinet du ministre québécois de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a indiqué qu’il était « toujours en discussions avec l’entreprise », alors que celui de son homologue ontarien n’a pas répondu au Journal.
Le Dr Rossi, originaire de Toronto, souligne que très peu d’endroits réunissent tous les ingrédients nécessaires à un écosystème gagnant pour une entreprise de biotechnologie.
«Aux États-Unis, ça se passe autour d’institutions universitaires de pointe, dans deux villes qui disposent de capital de risque, d’un bassin de jeunes gens qualifiés et de quartiers agréables où vivre», énumère-t-il.
Pour lui, la grande région de Toronto offre tous ces ingrédients, en plus de grandes entreprises du secteur des sciences de la vie capables de stimuler les nouvelles.