Tombeau nucléaire canadien : pas de décision sur l’emplacement avant 2024
Radio-Canada
La sélection d’un site d’enfouissement pour les déchets nucléaires canadiens sera repoussée d’un an afin que l’organisme qui gère ces déchets puisse faire davantage de consultations.
Cette décision survient alors que la Nation Nishnawbe Aski, une des organisations politiques autochtones les plus importantes de l’Ontario, a adopté une résolution pour contrer le projet.
Je vais tout faire pour empêcher l’enfouissement de ces déchets sur notre territoire, quitte à ce qu’on me jette en prison, a affirmé le grand chef de l’organisation, Derek Fox, lors de la 40e conférence Keewaywin à Timmins la semaine dernière.
La Société de gestion des déchets nucléaires du Canada (SDGN) devait finaliser le choix du site d’enfouissement en 2023.
Après un processus de sélection qui a duré plus d’une décennie, il reste seulement deux communautés en lice pour accueillir les déchets : Ignace et South Bruce, tous deux en Ontario.
Le projet de tombeau nucléaire canadien, qui a un budget d'au moins 23 milliards de dollars, vise à sceller tout le stock de déchets nucléaires du pays à des centaines de mètres sous terre.
On voulait s’assurer de laisser suffisamment de temps pour que les communautés aient toutes les informations nécessaires, explique Vince Ponka, le responsable des communications de la SGDN dans le Nord de l’Ontario.
La mairesse d’Ignace, Penny Lucas, était déçue d’apprendre que le processus de sélection du site est à nouveau retardé.
« Ça fait dix ans que je travaille sur ce dossier, nous devons prendre une décision, dans un sens ou dans l’autre, afin de passer à autre chose. »