TLMEP: le défi d’incarner un bandit à l’écran, selon Vincent-Guillaume Otis
Métro
S’il incarne un criminel ayant fraudé des milliers de personnes dans le film Norbourg, c’est avant tout pour les victimes que l’acteur Vincent-Guillaume Otis a accepté le rôle.
C’est ce qu’il a affirmé sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle diffusée dimanche soir à Radio-Canada.
Norbourg, qui prendra l’affiche le 22 avril, raconte l’ascension, puis la chute brutale de l’entreprise Norbourg et de son fondateur, Vincent Lacroix (interprété à l’écran par François Arnaud). Vincent-Guillaume Otis y joue Éric Asselin, l’ex-bras droit de Vincent Lacroix.
Le duo de bandits a fraudé 9200 investisseur.euse.s, dont certain.e.s ont été totalement ruiné.e.s. Au moins une des victimes s’est suicidée.
«Je fais ce film pour parler de tous ces gens-là qui ont été floués. […] Éric Asselin n’a pas pensé aux gens qu’il a floués. Il n’a pas pensé aux gens de qui il a gâché la vie. On peut le dire, c’est des vies gâchées. Il y a des gens qui sont morts depuis et qui n’ont jamais retrouvé leur argent», a déclaré Vincent-Guillaume Otis lors de son passage à Tout le monde en parle.
Le comédien a aussi expliqué à Guy A. Lepage qu’il était difficile, mais primordial, de ne pas juger son personnage afin de réussir à l’incarner avec justesse. Pour ne pas condamner Éric Asselin, l’acteur a dû «épouser les motivations» du fraudeur. «Éric Asselin était, pour moi, quelqu’un qui était motivé par la frustration et l’amertume», a-t-il dit.
Si Vincent Lacroix a purgé moins de trois années des 18 ans auxquels il avait été condamné, Éric Asselin n’a pour sa part eu aucun procès et n’a jamais été condamné. «Ils s’en sont extrêmement bien tirés», pense M. Otis.