Tire le coyote à la Place des Arts : un spectacle intime et chaleureux
TVA Nouvelles
Avec sa musique folk enveloppante et contemplative, Tire le coyote a présenté jeudi soir pour sa première montréalaise, les chansons de son dernier album «Au premier tour de l’évidence», dans une formule douce et intime, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts.
Il a interprété la plupart des titres qui sont parus sur ce dernier opus, sorti plus tôt cette année, soit 5 ans après la sortie de «Désherbage», qui lui avait valu le Félix de l’album folk de l’année au gala de l’ADISQ en 2018.De cet album, qui lui a permis de se faire connaître à grande échelle au Québec, il a notamment interprété «Le ciel est backorder», «Chanson d’eau douce» et sa reprise de «Video Games» de Lana Del Rey, «Jeu vidéo».
Le chanteur s’est présenté sur scène en toute simplicité, avec ses musiciens, dans une lumière bleue où trônait en arrière-plan la cime d’une forêt en contre-plongée. Avant qu’ils ne s’exécutent, c’est d’abord la voix chaude de l’écrivaine innue Joséphine Bacon qui a raisonné dans la salle du Théâtre Maisonneuve, récitant «Mes yeux affichent complet», un texte écrit pour elle par Tire le coyote.
Ce dernier a par ailleurs pris le temps de la remercier chaleureusement, alors qu’elle était présente dans la salle. Reprenant à son tour ses mots, il a lancé en début de spectacle que «l’espoir de se laisser être éloigne le désespoir, alors les amis ce soir, soyons», donnant ainsi le ton à cette soirée toute en douceur.
Le public, assez diversifié, s’est laissé porter, bercer, envoûté, par la voix apaisante de Tire le coyote, jeudi soir. Ses berceuses folks étaient d’ailleurs juste à point avec la météo maussade à l’extérieur.
Avec la chanteuse folk montréalaise Katie Moore, qui a collaboré à l’album, et qui était présente jeudi sur la scène de la Place des Arts, Tire le coyote a interprété «Nous brûlons jusqu’aux os», qu’il a coécrite avec l’écrivain Robert Lalonde. Une collaboration née entre les deux hommes d’un respect et d’une admiration mutuelle.
La mise en scène, conçue par son amie de cœur, la journaliste Émilie Perreault, était simple et dynamique. Parfois le groupe jouait ensemble au centre de la scène, notamment pour les pièces plus rock comme «Chainsaw», parfois Tire le coyote chantait seul, accompagné ou non de sa guitare et d’autres fois, il jouait en duo ou en trio avec sa choriste Audrey-Michèle Simard et son guitariste Benoit Shampoing Villeneuve, à gauche de la scène.