Tir mortel d'Alec Baldwin: la pression sur les tournages, facteur d'insécurité?
TVA Nouvelles
Après l'arrêt des tournages pendant de long mois au début de la pandémie, la demande pour de nouveaux films est plus forte que jamais et les productions peuvent être tentées de rogner sur les coûts et la sécurité pour «accélérer le mouvement», déplorent des professionnels du cinéma après l'accident mortel sur le tournage de «Rust».
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Lorsque l'acteur Alec Baldwin a tué la directrice de la photographie avec un revolver qu'on lui avait présenté comme inoffensif, le western tentait ainsi de rattraper le retard provoqué par le départ de certains employés protestant contre leurs conditions de travail.
Beaucoup des membres de l'équipe de ce film d'action à petit budget (moins de 7 millions de dollars selon des médias spécialisés) manquaient en outre cruellement d'expérience.
Sans soutien de la part d'un grand studio, «Rust» a été financé par un assemblage de petites sociétés et devait être diffusé sur une plateforme de vidéo à la demande, selon le Wall Street Journal.
D'après des experts interrogés, ces conditions de tournage précipitées sont en train de devenir la norme à Hollywood, avec une demande croissante pour alimenter les services de streaming, gros consommateurs de contenus.
«Il y a une forte pression pour accélérer le mouvement. Et après la COVID, on a le sentiment qu'il y a encore davantage de pression parce que les gens tentent de sortir des films et ont des délais à respecter», déclare Joyce Gilliard, coiffeuse pour les studios d'Hollywood, à qui un tournage a failli coûter la vie.