Thibodeau propose d’« offrir de la terre » aux itinérants pour cultiver des légumes
Radio-Canada
Le candidat à la mairie Gilbert Thibodeau préconise une solution pour le moins originale pour combattre l'itinérance dans la métropole. Le chef d'Action Montréal propose d'« offrir de la terre » aux itinérants, à l’écart des commerces et des résidents, pour qu’ils y cultivent des légumes.
M. Thibodeau a fait cette étonnante déclaration dans le cadre d'une soirée d’échanges sur les priorités des jeunes organisée par une demi-douzaine d’organismes au Campus MIL de l'Université de Montréal, mardi. Valérie Plante, Denis Coderre et Balarama Holness étaient également invités. Il ne s'agissait toutefois pas d'un débat à proprement parler, puisque les candidats, interviewés tour à tour, ne pouvaient pas échanger entre eux.
Selon M. Thibodeau, il est impossible de sortir les sans-abri de la rue. Quand on en sort un, c’est un succès; deux, c’est phénoménal, a-t-il déclaré en réponse à une question sur le sujet posée par l’animateur de la soirée, le journaliste Alexis Tremblay. C’est un choix de vie.
Le chef d’Action Montréal, qui présente cette année 22 candidats répartis dans 12 arrondissements, estime qu’un terrain devrait être réservé à l'écart des commerces ou à l’écart des résidences de façon à dire aux sans-abri : "C’est là que vous allez être".
Pourquoi ne pas leur dire de s’installer sur un terrain précis, leur offrir de la terre, qu’ils plantent des légumes tout l’été et qu’ils s’habituent à un rythme? Peut-être qu’à l’automne, on pourrait même leur [dire] : "Maintenant, récoltez [vos légumes] et vendez-les sur le bord de la rue".
Les propos du candidat à la mairie ont tôt fait de se retrouver sur Twitter sous le mot-clic #debatjeunessemtl. Gilbert Thibodeau propose un camp de concentration/potager pour les personnes en situation d’itinérance, pouvait-on lire. Les entourer de clôtures, tant qu’à y être?
Appelé à développer sur le sujet en mêlée de presse, M. Thibodeau a répété en anglais qu’il faudrait trouver un endroit loin des commerçants et du voisinage pour permettre aux itinérants de faire pousser des tomates et des concombres, ce qui pourrait permettre d’en aider quelques-uns. Certains se diront : "Peut-être puis-je devenir quelqu’un de différent".