Thiéboudienne et soupe au giraumon inscrits au patrimoine immatériel de l’humanité
Radio-Canada
L'UNESCO inscrit le thiéboudienne du Sénégal et la soupe au giraumon d’Haïti dite « soupe de l’indépendance » sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité nécessitant une sauvegarde urgente. Une nouvelle qui réjouit des Franco-Ontariens d’origine sénégalaise et haïtienne.
Le thiéboudienne est un plat à base de riz aux tomates, de légumes et de fruits de mer, originaire de l’île de Saint-Louis au Sénégal. Il fait la fierté des membres de la communauté sénégalaise. Cette nouvelle apporte la joie non seulement aux Sénégalais, mais aussi aux Africains en général, à tous ceux qui ont déjà goûté le thiéboudienne, souligne Khadidiatou Ndiaye, présidente de l’Association des Sénégalais de l’Ontario.
C’est une grande fierté. C’est un honneur quand on présente un plat de thiéboudienne, affirme pour sa part Jean-Marc Ngom, résident de Toronto, d'origine sénégalaise.
Il explique qu’au Sénégal, ce plat est mangé régulièrement, mais à Toronto, il faut souvent faire appel à des traiteurs privés. Sa rareté sur le marché de la Ville Reine l’a d’ailleurs poussé à apprendre la manière dont on le cuisine. Traditionnellement, la recette se transmet de mère en fille.
Déposé dans un grand bol, le riz est couronné au centre de légumes, de poisson et de fruits de mer. Mme Ndiaye explique qu’il s’agit d’un plat rassembleur. Nous ne le mangeons pas individuellement.
Le thiéboudienne se déguste assis à même le sol, ajoute pour sa part Jean-Marc Ngom.
Mme Ndiaye indique par ailleurs que les enfants doivent tenir le bol avec la main gauche et manger avec la main droite. Chacun doit manger devant lui, pas au milieu ni à côté, chez l’autre. Il n’y a que la maman qui est censée partager les légumes et le poisson. Des codes qui peuvent enseigner le sens du partage, la générosité et le respect de l’autorité aux plus jeunes.
« Le thiéboudienne éduque. Le thiéboudienne rassemble. »
Même son de cloche du côté de Maryamou Dieye, Torontoise d'origine sénégalaise. Elle raconte que des parents profitent souvent de la dégustation du thiéboudienne pour faire de l’éducation nutritionnelle avec leurs enfants, dans une ambiance de jeu.