Thérapies de conversion : O’Toole autorisera un vote libre parmi les conservateurs
Radio-Canada
Le chef conservateur Erin O'Toole permettra une fois de plus à son caucus un vote libre sur un projet de loi du gouvernement visant à interdire les thérapies de conversion.
Les soi-disant thérapies sont largement discréditées en tant que pratiques néfastes, visant à essayer de changer l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'un individu.
Plus tôt dans la semaine, les libéraux ont déposé un projet de loi pour la troisième fois à la Chambre des communes pour rendre illégales ces pratiques.
Une deuxième version du texte législatif était morte au feuilleton, au Sénat, lorsque l'élection fédérale a été déclenchée et le Parlement dissous, en août dernier.
Il a cependant été adopté par la Chambre des communes, où 62 des 119 députés de M. O'Toole ont voté contre le projet de loi, malgré les efforts du chef pour faire preuve d'une position plus progressiste sur les questions LGBTQ+.
À cette époque, de nombreux députés conservateurs se sont plaints que le libellé du projet de loi était trop large et pourrait criminaliser les conversations sur la sexualité entre les enfants et leurs parents ou avec les chefs religieux.
Le vote a provoqué un tollé, les critiques accusant M. O'Toole de ne pas être à la hauteur de sa rhétorique plus progressiste sur les enjeux LGBTQ+.
Face à un autre vote sur la question prochainement, une porte-parole de M. O'Toole a confirmé qu'il autoriserait à nouveau un vote libre, mais a ajouté qu'il est depuis longtemps un allié de la communauté LGBTQ+ et continuera à soutenir les efforts visant à interdire les thérapies de conversions.
Il continuera également de souligner le fait que les libéraux ont échoué à trois reprises à agir rapidement sur la question, a écrit la directrice des communications de M. O'Toole, Josie Sabatino.