Thérèse Casgrain : donner une voix aux femmes du Québec
Radio-Canada
Il y a 40 ans, le 3 novembre 1981, décédait la militante, politicienne et sénatrice Thérèse Casgrain. Nos archives témoignent des luttes menées par cette aristocrate humaniste qui ne reculait devant rien pour faire progresser les droits des femmes et des laissés-pour-compte.
Thérèse Casgrain, née Marie-Thérèse Forget le 10 juillet 1896, est issue d’une des plus riches familles de Montréal. Elle est la fille de Sir Rodolphe Forget, un important financier, homme d’affaires et député conservateur dans Charlevoix.
À son décès le 3 novembre 1981, le journaliste Camil Bouchard retrace la vie personnelle et la carrière de cette femme politique d’exception pour le Téléjournal.
Thérèse Casgrain connaît une enfance paisible et dorée entre Montréal et la magnifique villa d’été de Saint-Irénée, dans Charlevoix. Une demeure qui compte 19 pièces et qui accueille à la belle saison des invités de renom issus du monde politique et de celui des affaires.
Tout au long de sa carrière, Thérèse Casgrain utilisera son précieux réseau de contacts pour se faire entendre auprès des personnes influentes.
À l’âge de 19 ans, elle épouse le député libéral fédéral Pierre-François Casgrain, qui succédera à son père comme député de Charlevoix. Elle devient pour lui une collaboratrice précieuse.
En 1921, Pierre-François Casgrain est atteint d’une sévère pleurésie. Alors âgée de 25 ans, Thérèse Casgrain le remplace pour prononcer un discours à La Malbaie. C’est une révélation et le début d’une longue carrière de militante.