Tests rapides : un outil important, mais qui a ses limites, selon des experts
Radio-Canada
Les experts soutiennent que les tests antigéniques sont en train de devenir un outil important, alors que la stratégie pandémique du Canada met désormais l'accent sur une responsabilité individuelle.
Les spécialistes préviennent toutefois que les résultats des tests rapides doivent être considérés avec prudence en raison des limites concernant l'exactitude et la précision du diagnostic.
Un professeur de génie biomédical et d'immunologie à l'Université de Toronto affirme que les tests rapides sont un moyen simple et pratique pour aider les Canadiens à faire de meilleurs choix concernant leur santé et la sécurité des autres.
Mais Omar Khan affirme que les tests rapides fonctionnent mieux lorsqu'ils sont associés à des stratégies de surveillance publique qui peuvent suivre la propagation des variants, afin d'éclairer les politiques en matière de santé.
Le Dr Christopher Labos, un cardiologue montréalais diplômé en épidémiologie, affirme qu'il faut plus d'un test rapide pour exclure une infection, en raison des taux élevés de faux négatifs.
Selon lui, les sources potentielles d'erreur comprennent une technique inappropriée, des tests utilisés trop tôt dans la maladie pour que les niveaux viraux soient détectables et des données préliminaires suggérant que les tests rapides sont moins sensibles au variant Omicron.
En février, le Groupe consultatif scientifique ontarien de lutte contre la COVID-19 a publié les résultats d'une analyse d'études suggérant que la sensibilité combinée des tests antigéniques rapides pour détecter les infections à Omicron est d'environ 37 %, contre 81 % pour le variant Delta.
Santé Canada indique sur son site Web qu'il n'a aucune preuve que les variants minent la capacité des tests approuvés par l'agence à confirmer les cas de COVID-19, mais note que ces nouveaux dispositifs font toujours l'objet d'une enquête.
Maintenant que nous sommes dans la phase "jugez vos propres risques" de la pandémie, je pense que les gens doivent se rendre compte que le risque de faux négatifs avec des tests rapides est très réel, soutient le Dr Labos, notant que des preuves suggèrent que le taux de faux positifs est assez faible.