Tente Raphaël : « Nous sommes au rendez-vous »
Radio-Canada
Avec le froid et la flambée des cas de COVID-19, la vigilance et la mobilisation sont de mise au square Cabot où a été installée une tente chauffante pour itinérants, à la mémoire de Raphaël André.
L'inquiétude d'Alexandra Ambroise, responsable des activités de la tente Raphaël, est palpable. Depuis le 17 janvier dernier, elle et son équipe sont au front. Elle parle à la fois avec force et certitude dans le contexte des mesures sanitaires. Nous offrons un service essentiel, nous allons intensifier notre vigilance, affirme-t-elle.
Nous continuerons de servir 150 repas au besoin ou 200 repas et plus, comme à l'habitude, dit celle qui gère le night shelter, un abri de nuit chauffé qui représente davantage qu'un refuge de nuit, car il offre des services pertinents et sécurisants aux sans-abri de toutes origines.
Alexandra Ambroise rappelle que la tente Raphaël, sorte de communauté au cœur de la ville, offrait déjà, en février dernier, des services professionnels dans le cadre du couvre-feu lié à la pandémie.
Sous la menace d'un autre couvre-feu et en réponse à la pandémie qui repart à la hausse, nous allons accentuer le lavage des mains, offrir des masques neufs à l'entrée de la tente et maintenir la distanciation physique.
« Lors du couvre-feu, takushinipanat peikuan [qui signifie en innu ''le monde venait pareil''] et, aujourd'hui, nous sommes 22 employés et nous sommes au rendez-vous. »
Alexandra Ambroise indique que la tente Raphaël contribue à diminuer des tragédies. Lors du couvre-feu, ils [les itinérants] n'avaient pas à se cacher pour venir à la tente.
En raison d'une éclosion de la COVID-19 pendant l'hiver dernier, le refuge pour itinérants Open Door avait dû fermer ses portes pour éviter les contaminations. Raphaël Napa André, qui fréquentait l'endroit, avait été retrouvé mort de froid.
Des intervenants de ce refuge, qui le connaissaient bien, avaient affirmé qu'il s'était caché de la police ce soir-là.