
Tensions en Ukraine: une géostratégie russo-occidentale ou une nouvelle guerre froide?
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LETTRE OUVERTE – Ayons le courage d’admettre que la Russie n’est plus une puissance régionale. Après l’effondrement de l’URSS, Vladimir Poutine, la figure emblématique de la Russie, donne une autre image à son pays, celle d’une puissance capable de tenir la dragée haute à l’Occident. Par mon analyse, je ne cherche pas à prendre position, mais plutôt à vulgariser l’art que Poutine utilise pour se faire respecter sur la scène internationale.
Une guerre entre l’Occident et la Russie est possible: «D’un côté, le monde occidental veut protéger ses intérêts, et ses dogmes en Ukraine ; de l’autre côté, Poutine veut protéger la Russie d’une menace géopolitique».
La théorie de la guerre juste vise à donner un sens à une déclaration de guerre (lorsqu’elle doit avoir lieu) dans des zones stratégiques, afin d’entraîner les meilleures conséquences possibles.
Bien qu’une guerre soit dévastatrice en ce moment (je suis plutôt de l’école de Kant, c’est-à-dire, la guerre ne doit jamais avoir lieu), il n’en demeure pas moins que certaines causes de ladite guerre sont justes.
La philosophie occidentale se repose sur l’unipolarité, si bien qu’aucun pays ne peut envahir un autre pays sans avoir l’approbation des États-Unis. Selon le philosophe Wilmer, la «responsabilité de protéger est juste»: si un régime bafoue les droits des personnes (massacre) sur un territoire, on doit y intervenir pour venir en aide à la population affectée. (Version conséquentialiste)
Poutine, quant à lui, utilise une philosophie qui se repose sur la multipolarité. Par sa rhétorique, il réclame le pluralisme, autrement dit, il doit avoir plusieurs puissances dans le monde. En effet, la Chine devient une puissance économique, et la Russie est une puissance nucléaire, par conséquent, la vision d’un monde unipolaire est une illusion.
Outre sa rhétorique, Poutine a la vertu de piéger ses adversaires, ce faisant, il utilise au moins deux techniques: