Tensions aux Communes: les conservateurs demandent la démission du président
TVA Nouvelles
La tension est palpable à Ottawa au lendemain de l’expulsion de Pierre Poilievre des Communes: les conservateurs réclament la démission du président Greg Fergus, tandis que les libéraux tapent sur le clou de l’«extrémisme» et comparent le chef conservateur à Donald Trump.
«Il devrait démissionner. Il est une honte», a lancé sèchement le conservateur Michael Cooper, à l’entrée de la réunion du caucus mercredi. «Je n’ai jamais eu confiance en ce président», a renchéri son collègue Scott Aitchison.
Le sénateur conservateur du Québec, Claude Carignan, juge qu’il est temps pour le président Greg Fergus de démissionner étant donné les doutes déjà soulevés sur son impartialité après sa nomination l’automne dernier.
Ces prises de parole résument l’état d’esprit du clan conservateur, qui voit une injustice dans le traitement réservé à leur chef la veille.
Loin de vouloir calmer le jeu, les libéraux ont encore tapé sur le clou en comparant Pierre Poilievre aux «extrémistes de droite» et aux «suprémacistes blancs», comme l’a fait Justin Trudeau en Chambre la veille.
Plus que tout autre, le leader parlementaire Steve MacKinnon n’a pas ménagé d’efforts avec son allusion claire à Donald Trump et à la «droite populiste extrême».
«Les conservateurs, ce qu’ils font, c’est qu’ils rentrent dans les institutions démocratiques, brisent les règles, et lorsqu’on fait un rappel à l’ordre, ils sortent et se disent victimes. [...] Vous aurez remarqué qu’il y a un autre leader qui a fait ça hier: sorti d’une cour à New York, dire qu’il a été muselé. Donc, monsieur Poilievre, ça sort d’à peu près le même livre de jeu que la droite populiste extrême partout dans le monde», a déclaré M. MacKinnon.
Une poignée d’autres ministres et députés libéraux se sont portés à la défense de Greg Fergus et de sa décision controversée.
Rappelons que M. Fergus avait déjà frôlé la destitution après avoir pris part à une vidéo partisane du Parti libéral de l’Ontario en habits de président. Il avait aussi participé à un cocktail de financement partisan, alors que son rôle le confine à la non-partisanerie la plus stricte.