Telus prétend que le mariage entre Rogers et Shaw nuirait à la concurrence
Radio-Canada
Telus a exhorté mardi le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) à rejeter la prise de contrôle de Shaw Communications proposée par Rogers Communications parce que leur regroupement créerait un acteur trop dominant au pays dans son secteur d'activités.
S'exprimant lors de la deuxième journée d'audiences de l'organisme de réglementation fédéral à Gatineau, Telus a fait valoir que la fusion réduirait la concurrence et donnerait à Rogers trop de pouvoir sur le contenu et la distribution.
Le vice-président de la politique des télécommunications et conseiller juridique en chef de la réglementation chez Telus, Stephen Schmidt, a souligné que la fusion donnerait à Rogers la taille nécessaire pour s'emparer de droits exclusifs sur le contenu international et lui permettrait d'agir comme une sorte de gardien de la programmation canadienne.
Rogers avait plaidé lundi avoir besoin d'accroître son envergure pour pouvoir rivaliser avec la concurrence d'entreprises comme Netflix et Amazon.
Selon Rogers, l'accord se traduirait également par une augmentation des dépenses d'infrastructure et une concurrence accrue pour les communautés rurales, car la société étendrait ses services dans des zones actuellement desservies uniquement par Telus.
M. Schmidt a répliqué mardi que les engagements de Rogers étaient trop vagues et que les investissements dans les infrastructures pourraient avoir lieu même sans la fusion.