Taux de diplomation sur la Côte-Nord : toujours plus faible que la moyenne provinciale
Radio-Canada
Publiées plus tôt en septembre, les données au sujet du taux de diplomation au Québec montrent qu’un écart persiste toujours entre les moyennes nord-côtière et provinciale.
Malgré une tendance à la hausse depuis 10 ans, le taux de diplomation sur la Côte-Nord reste inférieur à celui de la province. Pour la cohorte 2016, le taux moyen pour la région, 69,3 %, connaît un écart de plus de 7 points de pourcentage avec celui de la province, qui atteint 77 %.
L'écart est d’autant plus grand si l'on observe la différence entre les filles et les garçons.
En prenant l’exemple de la cohorte de 2016 après 5 ans, 62,2 % des garçons de la Côte-Nord ont obtenu un diplôme, contre 71,5 % à l’échelle provinciale. Un écart de près de 10 points de pourcentage les sépare. Pour les filles, le taux de diplomation est de 76,9 % sur la Côte-Nord, contrairement à 82,8 % à l’échelle provinciale.
Égide Royer, psychologue et professeur associé à l’Université Laval et spécialisé sur la question de la réussite scolaire des jeunes en difficulté, précise que le problème de sous-scolarisation des garçons touche effectivement toute la province.
Il y a une sous-scolarisation des garçons au Québec. Le taux d’accès au collégial pour les garçons, c’est 56 %, et celui des filles, c’est 75 %. [...] C’est vrai chez vous, mais c’est vrai pour l’ensemble de la province, souligne-t-il.
Richard Poirier, directeur général du Centre de services scolaires du Fer, tient tout de même à souligner l’amélioration de la région lorsqu’on prend les statistiques à plus long terme. On a quand même eu une progression de 7 % de la diplomation-qualification de nos élèves sur 10 ans. [...] Donc il s’est fait du chemin.
Toujours selon Égide Royer, plusieurs facteurs entrent en jeu lorsqu’on aborde la question de la réussite scolaire.
« Plus le taux de chômage est bas, plus on a tendance à avoir des jeunes qui ne complètent pas jusqu’au diplôme. Et ça, on le voit beaucoup dans des secteurs miniers comme le vôtre. »