Tarifs douaniers sur les engrais russes : les agriculteurs demandent au fédéral d’agir
Radio-Canada
Les agriculteurs de l'est du Canada subissent le contrecoup des tarifs douaniers imposés à la Russie en mars dernier. Ils demandent au gouvernement fédéral d'agir pour éviter d'avoir à en faire les frais.
La Russie est un gros producteur d'engrais, notamment d'engrais azotés, l'azote étant un des éléments essentiels aux cultures avec le phosphore et le potassium. En valeur financière, il s'agit du deuxième pays, derrière les États-Unis, qui exporte des engrais au Canada, selon Statistique Canada.
Le 2 mars a vu l'entrée en vigueur d'un décret de l'Agence des services frontaliers du Canada qui a assujetti toutes les marchandises originaires de la Russie ou du Bélarus à un tarif douanier de 35 %. Cette mesure fait partie des sanctions que le Canada a imposées à la Russie à la suite de son invasion de l'Ukraine.
Conséquemment, les producteurs agricoles se retrouvent avec une facture salée alors que nombre d'entre eux avaient déjà passé leurs commandes d'engrais bien avant cette date.
Plusieurs organisations, qui représentent plus de 50 000 agriculteurs, demandent au gouvernement de s'assurer que les droits tarifaires prélevés sur les engrais soient versés directement aux agriculteurs.
Elles disent que le gouvernement a perçu 34 millions de dollars en revenus tarifaires sur les engrais importés au Canada cette année.
Parmi ces organisations, les Producteurs de grains du Québec représentent quelque 9500 agriculteurs qui produisent du maïs, du soya, du blé, de l'avoine et du canola, notamment.
« On comprend l'avertissement que le gouvernement canadien veut donner à la Russie, mais d'un autre côté, cela n'a pas à être subi uniquement par les producteurs agricoles. »
Et les engrais en provenance de Russie ne seraient pas les seuls à avoir subi une hausse de prix.