
Télétravail, rassemblements limités : nouvelles restrictions en France contre la COVID
Radio-Canada
Le premier ministre français Jean Castex a annoncé lundi une série de nouvelles mesures pour tenter de faire face à la COVID-19, dont le télétravail « obligatoire » trois jours minimum par semaine, l'interdiction de consommer debout dans les bars et une baisse des capacités pour les rassemblements.
Une nouvelle vague déferle, a déclaré M. Castex lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil des ministres extraordinaire, affirmant que la France, où la barre des 100 000 nouveaux cas quotidiens a été franchie pour la première fois samedi avec, aussi, des records de tests pratiqués, était engagée dans une course contre la montre.
Le recours au télétravail sera rendu obligatoire lorsqu'il est possible à partir de la rentrée lundi prochain, à raison de trois jours minimum par semaine, quatre quand cela est possible, a-t-il indiqué.
Pour freiner le variant Omicron qui alimente la hausse du nombre de contaminations à la COVID-19, le premier ministre a annoncé le retour des limites de capacité, fixées à 2000 personnes maximum à l'intérieur et à 5000 à l'extérieur.
Les concerts debout seront interdits, la consommation de boissons et d'aliments sera interdite dans tous les cinémas, les théâtres, les équipements sportifs et les transports collectifs, y compris longue distance, a précisé M. Castex. La consommation debout dans les bars et les cafés sera également proscrite. En outre, le port du masque sera obligatoire dans les centres-villes, a ajouté le premier ministre, précisant que ces mesures s'appliqueront pendant trois semaines et qu'un nouveau conseil de défense sanitaire se tiendra le 5 janvier.
Le report de la rentrée scolaire, réclamé par certains, a en revanche été exclu, la fermeture des écoles étant une solution de dernier recours, selon le chef de l'exécutif. Un couvre-feu le 31 décembre a aussi été écarté, M. Castex appelant les Français à éviter les grandes fêtes et les grands dîners et à respecter les gestes barrières.
Le chef du gouvernement a de nouveau insisté sur la vaccination, élément clé et décisif de la lutte contre la pandémie, et a annoncé qu'à partir de mardi, les Français pourraient recevoir leur rappel de vaccin anti-COVID, souvent qualifié de troisième dose, trois mois après leur dernière injection et non plus quatre mois.
Le conseil des ministres, qui faisait suite à un conseil de défense sanitaire, a adopté un projet de loi destiné à transformer le passeport sanitaire en passeport vaccinal, a confirmé M. Castex. S'il est voté par le Parlement, ce texte, qui prévoit aussi un accroissement des sanctions contre les faux passeports, inadmissibles, s'appliquera à partir du 15 janvier. Les Français devront désormais prouver un schéma de vaccination complet pour l'accès aux activités de loisir, aux restaurants et débits de boisson, aux foires, séminaires et salons professionnels ou encore aux transports interrégionaux, notamment ferroviaires, selon le projet de loi consulté par l'AFP. La production d'un test négatif ne suffira plus.
La COVID-19 a fait 122 677 morts en France depuis mars 2020.