Syndicalisation d’Amazon : le succès américain inspire des Canadiens
Radio-Canada
Le vote en faveur de la création d’un syndicat pour les travailleurs d’un entrepôt d’Amazon à Staten Island, près de New York, pourrait inspirer les employés canadiens de la multinationale. Les Teamsters tentent à nouveau de créer un syndicat à l’entrepôt de Nisku, en banlieue d’Edmonton.
Le récent succès à Staten Island est un coup de chance pour nous, explique le secrétaire-trésorier de la section locale 362 des Teamsters, Bernie Harggarty. Les gens sont plus sensibilisés.
Il indique cependant que la décision de relancer le processus de syndicalisation à l’entrepôt appelé YEG1 par Amazon avait été prise il y a plusieurs mois.
C’est majeur, dit de son côté le professeur associé en relation du travail à l’UQAM Michel Grant.
Il y voit des parallèles entre le vote tenu à New York et le combat pour la syndicalisation du magasin Walmart de Jonquière, au Québec, au milieu des années 2000. Celui-ci était devenu le premier de la chaîne en Amérique du Nord à se syndiquer. Il a été fermé par l’entreprise en 2005.
« Ils ont décidé de fermer la boutique plutôt que de continuer parce qu’ils savaient quel genre d’effet d’entraînement ça pouvait avoir. »
Les Teamsters envisagent de lancer des campagnes similaires dans d’autres entrepôts d’Amazon au Canada, mais celui de la région d’Edmonton est le seul où un processus formel est présentement en cours.
La partie est cependant loin d’être gagnée à New York, où Amazon conteste le résultat du vote en accusant les partisans de la création d’un syndicat d’intimidation, ce que réfute l’avocat qui les représente.
À Nisku, la première tentative de syndicalisation avait pris fin après le retrait de la demande de certification par les Teamsters.