Sylvie Fréchette, de médaillée d’or olympique à courtière en assurances à 57 ans
TVA Nouvelles
«Je suis conseillère en assurances collectives». Cette phrase est tout sauf banale quand c’est la double médaillée olympique Sylvie Fréchette qui la lance après être tombée amoureuse d’une industrie au point d’en faire une nouvelle carrière à 57 ans.
«Je fais encore tout. Je serai analyste pour les Jeux olympiques dans quelques jours. Je suis encore coach très tôt le matin et le soir. Dans le jour, je suis conseillère en assurances collectives. Je fais encore des conférences», raconte, le rire dans la voix, Sylvie Fréchette, icône de la nage, derrière le spectacle O du Cirque du Soleil.
«Est-ce que je peux dire que de retourner aux études à 55-56 ans, ce n’est pas facile?», souffle-t-elle, après le tourbillon des cours de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
«J’ai passé quatre examens. Je viens de terminer deux stages de douze semaines», lance celle qui a remporté l’or en nage synchronisée à Barcelone en 1992.
Jamais Sylvie Fréchette n’aurait pensé exercer un jour ce métier comme un poisson dans l’eau, parce qu’avant «les placements et les assurances étaient un nuage» pour elle.
Comment l’athlète a-t-elle pu alors prendre ce chemin de traverse?
Comme bien des Québécois, la vie de Sylvie Fréchette a basculé durant la pandémie. Du jour au lendemain, elle s’est retrouvée le bec à l’eau.
Ses contrats d’entraînement et ses conférences ont brusquement cessé. Elle a dû se tourner vers la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Pas facile de se retrouver à la maison avec deux enfants et un chien avec zéro sécurité financière.
À cette époque, son amie Nancy, responsable de ses placements, a eu besoin d’un coup de pouce au bureau pour gérer des documents et répondre à ses clients nerveux en raison de la crise sanitaire.