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Sylvain Roy dénonce le manque de transport adapté en région
Radio-Canada
Le député de Bonaventure demande à Québec d'adopter immédiatement des mesures pour bonifier l'offre de transport adapté en région.
En point de presse à l'Assemblée nationale mardi, le député a interpellé le gouvernement de François Legault.
L'enjeu, c'est qu'en 2019, 70 % des déplacements des personnes admises au transport adapté se réalisaient par taxi et qu'aujourd'hui, trois ans plus tard, cette flotte a rétréci de 40 %, a-t-il déploré.
« On ne peut pas se vanter de promouvoir la mobilité avec le troisième lien ou le REM si on ne porte pas une attention à ceux et celles qui veulent avoir tout simplement accès à un premier lien. »
Le directeur général du Regroupement des associations des personnes handicapées de la Gaspésie-Les-Îles (RAPHGî), Ghislain Gagnon, qui était présent au point de presse, a témoigné de tous les impacts que peut avoir le manque de transport adapté sur le quotidien des personnes qui en dépendent.
Les personnes handicapées sont isolées, confinées. Il y a un gros manque de transport adapté et ça se déploie sur différents niveaux. Pour certains, c'est difficile d'aller faire l'épicerie, imaginez-vous. On est pas mal dans les besoins de base, a-t-il souligné.
« On a des personnes en Gaspésie qui sont instruites, qui ont un diplôme et même un travail, mais malheureusement des fois elles doivent le refuser parce qu'elles n'ont pas de transport adapté récurrent. Ce sont des gens qui vont se retrouver sur la solidarité sociale au lieu d'avoir un travail. »
Quant à ceux qui peuvent se rendre au travail, a ajouté M. Gagnon, ils ne disposent souvent que d'un seul trajet d'autobus adapté pour rentrer à la maison, ce qui les empêche d'accepter du temps supplémentaire ou une activité avec les collègues, compliquant ainsi leur intégration dans leur milieu de travail.
Le même défi se pose pour les soins de santé et les loisirs de répit. Ces derniers sont généralement les premiers à être coupés ou annulés, parfois la journée même, lorsqu'il manque de ressources pour assurer le transport. Ça, pour les personnes handicapées qui y participent, c'est énorme, a lancé M. Gagnon.