Sylvain Gaudreault s'envole pour la COP26 Sylvain Gaudreault s'envole pour la COP26
Radio-Canada
Il y a beaucoup d’inquiétudes, mais il y a beaucoup d’espoir, a estimé le porte-parole du Parti québécois d’opposition en matière d’environnement et de lutte contre les changements climatiques qui n’en sera pas à une première présence à ce type d’événement.
Selon Sylvain Gaudreault, la rencontre de cette année est particulièrement importante. Les attentes, c’est qu’au final ce soit un succès cette rencontre, parce que c’est certainement la COP 26 c’est la plus importante depuis l’Accord de Paris de 2015. Elle devait avoir lieu l’année passée, mais elle a été reportée à cause de la COVID, soit cinq ans après l’accord de 2015 et il y avait des obligations dans l’Accord de Paris de faire un suivi pour s’assurer du respect cinq ans après, a-t-il d’abord expliqué en entrevue avec Catherine Doucet dans le cadre de l’émission Place publique, jeudi.
L'ONU estime que si les quelque 200 signataires de l'Accord de Paris respectent leurs engagements, la planète se dirigera tout de même vers un réchauffement catastrophique de 2,7 degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle. Les données scientifiques sont alarmantes et il y a vraiment un écart très important entre les engagements nationaux de chaque pays et l’atteinte d’un maximum de 2 degrés, idéalement 1,5 degré de réchauffement pour 2100. On n’est vraiment pas dans cette trajectoire-là. Le succès de la COP 26 dépend de la capacité des pays à prendre des engagements pour atteindre les données prévues à l’Accord de Paris pour un réchauffement de 1,5 degré, a poursuivi le député.
Sylvain Gaudreault voit tout de même plusieurs points positifs à la conférence déjà en cours. Il a d’abord cité le retour des États-Unis au sein des signataires de l’Accord de Paris ainsi que la présence sur place du président Joe Biden. Par contre, il a déploré l’absence des présidents de la Chine, de la Russie et du Brésil.
Par ailleurs, il a été appelé à commenter la nomination de Steven Guilbeault au poste de ministre fédéral de l’Environnement la semaine dernière. C’est sûr que c’est une bonne nouvelle. Moi je connais Steven depuis plusieurs années, on a collaboré ensemble, surtout à l’époque où il était à Équiterre. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises, justement à des COP des années précédentes, mais au-delà de l’image, il faut des résultats, a-t-il premièrement indiqué.
Il a par la suite dressé une liste des choses auxquelles pourrait s’attaquer Steven Guilbeault. Ça voudrait dire de renoncer à la nationalisation de Trans Mountain, le fameux pipeline, ça voudrait dire d’avoir des mesures évaluables et réelles de réduction des gaz à effet de serre et pour moi et pour les Québécois, et je sais que M. Legault lui-même est d’accord avec ça, ça veut dire de cesser les chevauchements dans les compétences du Québec en matière d’environnement. Exemple, c’est complètement absurde qu’on ait refusé au Québec le projet de GNL Québec et qu’il soit présentement encore à l’étude au gouvernement fédéral, a-t-il pointé à propos du projet d'usine de liquéfaction de gaz naturel.