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Suspect du meurtre de Jenique Dalcourt épinglé 10 ans après: la technologie a fait parler les preuves autrement, selon un ex-enquêteur
TVA Nouvelles
La police de Longueuil a arrêté un suspect pour le meurtre sordide de Jenique Dalcourt, en 2014. Les avancées technologiques auraient permis de faire parler les preuves autrement et trahi le présumé meurtrier.
Lors d’une conférence de presse mercredi matin, la police de Longueuil (SPAL) a confirmé que le suspect arrêté est Michael McDuff-Jalbert, 35 ans, qui était âgé de 26 ans au moment des faits.
L’enquête, qualifiée de «complexe» par le SPAL pourrait ainsi connaître son épilogue, neuf ans après le meurtre.
Sans expliquer ce qui a permis à la police de procéder à cette arrestation, l’inspecteur-chef Pierre Duquette, responsable du service communauté enquêtes du SPAL a toutefois confirmé que «des méthodes spécifiques dans le domaine des sciences judiciaires» ont permis de faire progression le dossier.
Pour l’ex-enquêteur au Service de police de la Ville de Québec, Roger Ferland, ce sont les «avancées technologiques» qui auraient fait parler les preuves autrement alors que le suspect est l’homme que le SPAL soupçonne depuis le début de l’enquête.
«Les personnes si on les rencontre nous donnent des versions de certains éléments [...] et après ça on est capable de valider les versions en fonction du temps ou surtout de la technologie», a-t-il déclaré en entrevue à LCN.
L’ancien enquêteur souligne que c’est pour cette raison que les policiers ne donnent pas tous les éléments au public: «On ne veut pas qu’un illuminé vienne se mettre l’auteur du crime. À l’inverse, seulement le responsable peut un jour te raconter exactement tous les détails. L’auteur et la scène de crime sont les principaux témoins».
«Maintenant, les avancées technologiques dans l’ADN - on l’a vu dans d’autres dossiers comme celui de Marc-André Gagnon où le patronyme Y a été extrêmement bavard – donnent de [nouveaux] éléments. Mais là, qu’est-ce qu’on a de plus? Est-ce qu’on avait de l’ADN partiel? Je ne sais pas, mais ce sont tous ces éléments-là qui font en sorte qu’aujourd’hui on en vient à une preuve hors de tout doute pour l’accusé.»
M. Ferland a par ailleurs souligné le travail «extrêmement difficile» des policiers chargés de l’enquête.