Susan Holt cheffe libérale : « Le vote francophone a pesé de tout son poids »
Radio-Canada
L’appui des libéraux francophones du Nouveau-Brunswick a contribué à pousser Susan Holt au-delà du fil d’arrivée dans la course à la direction du parti, estime un expert en science politique. La candidate de Fredericton est devenue samedi la première femme élue à la tête du Parti libéral de la province, coiffant T. J. Harvey après l’élimination de Robert Gauvin et de Donald Arseneault.
Les libéraux ont choisi Susan Holt après trois tours de scrutin, le maximum possible avec quatre aspirants au poste. Politologue à l’Université de Moncton, Roger Ouellette ne s’étonne pas de ce résultat serré.
Ce mode de scrutin favorise ce genre de lutte, a-t-il mentionné samedi soir au Téléjournal Acadie, évoquant le souvenir de l’âpre lutte à 13 tours au Parti conservateur du Canada en 2017.
Le candidat Harvey a mené de justesse les deux premières rondes, avant que Mme Holt ne lui ravisse la première place lorsqu'il n'y avait plus que deux choix.
Puisque chaque électeur devait classer les quatre candidats en ordre de préférence, le candidat terminant dernier à chaque ronde était éliminé.
Les votes de deuxième place de ceux qui avaient choisi ce candidat éliminé étaient redistribués après chaque tour aux candidats restants.
« Le vote acadien, le vote francophone a pesé de tout son poids dans cette course à la chefferie du Parti libéral. »
Robert Gauvin, député de Baie-de-Shediac–Dieppe, a été éliminé après avoir pris le troisième rang derrière T. J. Harvey et Susan Holt au second tour. Roger Ouellette croit que le deuxième choix des électeurs qui misaient sur M. Gauvin a pesé lourd dans la balance.
Lorsqu'il a été éliminé, dit le politologue, on peut déduire, en comptant les votes, que la majorité des deuxièmes votes des gens de Robert Gauvin sont allés à Susan Holt.