Surdoses en hausse : le mouvement de décriminalisation des drogues prend de l’élan
Radio-Canada
Le mouvement de décriminalisation des drogues prend de l'ampleur au pays alors que les décès par surdose d'opioïdes sont à la hausse.
Les appels vers la décriminalisation de la possession simple de drogues se sont multipliés ces derniers mois. Le bureau de santé publique de Toronto en fait notamment la demande, mais aussi des maires de plusieurs villes ontariennes, des élus d’autres villes canadiennes et même des chefs de police.
L'un des plus grands établissements de santé mentale du pays se joint, à son tour, à ceux qui militent en faveur de la décriminalisation et à plusieurs grandes villes pour faire pression sur le gouvernement fédéral.
CBC News a appris que le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) à Toronto fait officiellement pression en faveur de la décriminalisation des drogues à l'échelle du pays, pour la première fois.
La criminalisation de la consommation de substances est inefficace et contre-productive. Comme le montre la crise actuelle des intoxications aux opioïdes, elle cause également de graves problèmes de santé.
Dans une déclaration publiée mercredi, l'établissement hospitalier appelle Ottawa à décriminaliser toutes les drogues à l'échelle du pays, tout en travaillant avec les provinces pour intensifier les services de traitement et de réduction des méfaits et remplacer l'approvisionnement en médicaments toxiques non réglementés.
Le facteur déterminant derrière [cette prise de position] a été les méfaits que nous constatons, explique la cheffe de la division des toxicomanies à CAMHCentre de toxicomanie et de santé mentale, la Dre Leslie Buckley.