Surdoses : comment aider les personnes qui sont en danger?
Radio-Canada
À l’heure où la Colombie-Britannique fait face à une crise des surdoses sans précédent, il ne faut pas hésiter à s’arrêter et à appeler les urgences si une personne semble en danger, rappellent une ambulancière et un organisme communautaire.
Plusieurs ont vu cela récemment : une personne est à moitié courbée, le visage inerte, ou couchée par terre dans une position inhabituelle. Est-ce qu’elle va bien?
Le pas ralentit, on jette un bref regard. L’incertitude et la peur de déranger se bousculent peut-être dans notre esprit. On poursuit son chemin en se disant : J'espère que la personne va bien. Peut-être qu’elle ne fait que dormir. En fait, on n’en sait absolument rien.
Ce que je conseille à tout le monde, c'est que, si on pense qu'il y a un problème, il faut appeler le 911, même si on n'est pas certain ou qu'on craint de s’approcher de la personne pour une raison ou une autre. Il faut juste appeler, dit Catherine Malette.
L’ambulancière a travaillé dans le quartier Downtown Eastside de 2016 à 2018. On répondait à n'importe quel appel. Il s'avérait que la plupart étaient reliés aux surdoses.
À l’époque, la Colombie-Britannique venait de déclarer un état d’urgence sanitaire pour encadrer la crise des surdoses d'opioïdes. Près de six ans plus tard, la situation ne fait que s’aggraver.
Catherine Malette croit qu’une forme de désensibilisation s’est malheureusement installée autour de la crise, avec le temps. Si les gens passent [dans le Downtown Eastside] , ils ne sont pas nécessairement portés à appeler [le 911], pensant que c'est la nouvelle norme. Ce n'est pas le cas.
« Il faut continuer d'appeler [le 911]. Il faut continuer d'essayer d'aider le plus et le mieux qu’on peut. »
Si vous pouvez, attendez jusqu’à ce que l’ambulance arrive, recommande l’ambulancière. Gardez l'œil sur la personne. Si elle s’effondre, vous pouvez rappeler le 911, puis leur donner une mise à jour sur ce qui se passe.