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Sur les bancs d’école, on apprend à persévérer
TVA Nouvelles
Alors que les élèves du Centre de services scolaire Marie-Victorin sont de retour en présentiel depuis le 18 janvier dernier, je suis convaincue qu’il est beaucoup plus facile pour eux de persévérer en étant sur les bancs d’école, entourés du personnel scolaire dévoué et de leurs camarades de classe.
J’en conviens, il était devenu nécessaire d’adopter des mesures sanitaires rigoureuses afin de limiter la propagation du virus. Mais le prix de l’isolement, après deux années de crise sanitaire, s’est avéré particulièrement élevé pour nos élèves.
Maintenant que je les retrouve souriants et heureux d’être de retour en classe, il devient évident que les enfants font bien plus que s’instruire à l’école, ils y apprennent à devenir des citoyens.
C’est en effet sur les bancs d’école que les enfants font leurs premiers pas dans la société. Ils s’y socialisent, y apprennent à réfléchir, à discuter avec leurs enseignantes et enseignants et leurs camarades, à s’ouvrir et à aller à la rencontre de l’autre.
On a rouvert nos écoles en janvier dernier, avec tous les défis que cela comportait, mais avec un peu de recul, je pense que le véritable risque aurait été de les maintenir fermées. Car au-delà du risque de contracter la maladie, l’isolement des élèves aurait eu un impact encore plus sévère sur leur santé mentale, sans parler de leur progression scolaire. Leur permettre de revenir à l’école était donc la meilleure décision à prendre, afin de limiter les trop nombreuses privations qui leur ont été imposées depuis bientôt deux ans.
Demain existe à travers nos enfants, et l’école contribue à créer pour eux un univers capable de changer leur vision du monde, en ouvrant leurs esprits aux richesses de la connaissance, du savoir-faire et du savoir-être. C’est par l’entremise de l’école que les élèves parviennent à faire évoluer leur pensée, leur manière de réfléchir et à trouver la place qui leur convient le mieux dans une société de plus en plus complexe, et dont les points de repère sont plus que jamais à redéfinir.
Ces bienfaits pourraient plus difficilement leur être prodigués dans un monde virtuel, il suffit de retrouver ses proches après une longue absence, le temps d’un repas ou d’une réunion familiale, pour s’en convaincre. L’humain est un animal social, nous l’avons tous appris à la dure. Être séparés de nos semblables pendant de trop longues périodes peut nous causer beaucoup de souffrance, nous le comprenons tous beaucoup mieux aujourd’hui. Et l’impact est encore plus important pour les jeunes.
On ne saluera jamais assez les efforts hors du commun fournis par nos équipes-écoles et les intervenants de notre Service des ressources éducatives pour s’adapter à l’enseignement à distance et maintenir l’enthousiasme de nos élèves dans un cadre qui s’est révélé nécessaire en raison de la pandémie, mais loin d’être idéal. Par leur engagement, ils ont réussi à offrir un semblant de normalité à nos élèves, bien que rien ne vaut le contact humain et la richesse des interactions concrètes. L’école amène les enfants à s’ouvrir sur le monde qui les entoure. Ce contact unique avec le monde extérieur contribue à stimuler leur curiosité et leur motivation à intégrer les apprentissages qui en découlent. En effet, c’est en classe que nos élèves bénéficient des conditions idéales qui leur donneront le courage de persévérer.
C’est au contact de leurs dévoués enseignants, dont la créativité, la patience et le courage ne sont plus à démontrer, qu’ils apprennent et s’épanouissent.