Succession de sa mère: elle aurait aimé hériter de la maison à 23 ans
Le Journal de Montréal
Jeanne (nom fictif, car elle souhaite garder l’anonymat) a encore un pincement au cœur quand elle repense à la maison familiale, dont elle aurait aimé hériter à 23 ans, plutôt que d’y voir vivre l’ex-conjoint de sa mère, bien nanti et aussitôt remis en couple après le décès.
• À lire aussi: Elle gère encore la succession de son mari décédé il y a 13 ans
« Malade, ma mère avait changé son testament un an avant sa mort. Je n’ai jamais su si ça avait été sa décision ou si ça lui avait été soufflé à l’oreille. Était-ce normal de faire passer devant son enfant le nouveau conjoint, indépendant de fortune ? » se demande Jeanne.
La jeune femme a hérité du chalet de sa mère, ainsi que d’une assurance-vie de 50 000 $. Le conjoint, avec qui la mère avait été heureuse pendant quelques années, a reçu la maison, le REER et une rente à vie de conjoint survivant, puisque la défunte était une employée de l’État.
Une fois que Jeanne a payé ses dettes d’études avec son héritage, il ne lui est plus resté beaucoup de sous pour démarrer sa vie d’adulte.
« J’ai bâti sur ce que ma mère m’a laissé et j’ai été chanceuse de recevoir ça, mais encore aujourd’hui, je me dis que c’était à moi cette maison et que j’aurais été heureuse d’y élever mes enfants », confie-t-elle.
Jeanne croit que sa mère, qui n’avait pas une grande littéracie financière, a été mal conseillée au moment de faire son testament.
« N’était-ce pas plus judicieux d’aider la fille qui commence sa vie que le conjoint fortuné ? » demande-t-elle.
L’ancien beau-père de Jeanne n’a pas voulu habiter la maison reçue en héritage pendant les premières années, car il n’en avait pas besoin : il habitait chez une nouvelle flamme. Jeanne lui a donc loué la maison. Elle était sur le point de la racheter, après six ans, mais l’héritier l’a chassée pour revenir habiter dedans, s’étant séparé de son nouvel amour. Il habite maintenant la maison avec une autre nouvelle conjointe et a déjà annoncé que sa fille serait l’héritière de cette maison reçue de la mère de Jeanne !
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.