Stocker de l’hydrogène dans des cavernes de sel, un défi de taille
Radio-Canada
Un chercheur en génie pétrolier de l’Université de l’Alberta et son équipe sont à pied d'œuvre pour développer une technique sûre et durable pour le stockage de l'hydrogène à grande échelle dans la province.
Hassan Dehghanpour étudie comment stocker l'hydrogène dans des cavernes de sel souterraines, capables de contenir plus de 2000 tonnes de gaz comprimé, alors que la province veut augmenter la production de ce carburant.
À l'heure actuelle, nous ne disposons que de réservoirs de stockage de surface à petite échelle utilisés par les raffineries pour leurs propres besoins, déclare le professeur d'ingénierie pétrolière.
L’idée est de trouver la manière la plus sécuritaire de stocker l'hydrogène dans des cavernes de sel existantes ainsi que dans celles qui seront développées dans les formations salines de l'Alberta.
Certaines cavernes ont été aménagées entre les années 1960 et 1970.
Comparées aux réservoirs de raffineries, les cavernes de sel sont énormes et plus sûres si elles sont exploitées correctement. Tout se passe sous terre et un incident se produit, il y a moins d'oxygène pour l'inflammabilité., explique l'expert. Il s'agit, pour lui, de la meilleure solution pour le stockage de l'hydrogène à grande échelle.
« À ma connaissance, nous serons le premier laboratoire au Canada à tester les roches salines pour le stockage de l'hydrogène. »
L'étude a commencé en mars 2023 et va s’étendre sur deux ans. Si tout se passe bien en laboratoire, les essais sur le terrain commenceront dans quelques années, et les cavernes de stockage mises en service dans environ cinq ans, précise Hassan Dehghanpour.
La recherche est financée à hauteur de 500 000 $ par le Centre d’excellence en hydrogène d’Alberta Innovates et d’au moins 500 000 $ supplémentaires des partenaires de l’industrie, du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie ainsi que du Programme de subventions Mitacs Acceleration.