Stockage souterrain du CO2 en Ontario, le projet séduit les industriels mais est critiqué
Radio-Canada
Le gouvernement Ford a annoncé la semaine dernière qu’il entamait le processus pour permettre le stockage des émissions de dioxyde de carbone (CO2). Alors que certains estiment qu’il s’agit d’une importante percée vers la carboneutralité, d’autres s’inquiètent des possibles répercussions environnementales.
Il s’agit d’un outil de plus dans notre trousse pour nous aider à atteindre la carboneutralité, souligne le président-directeur général de Manufacturiers et exportateurs du Canada, Dennis Darby.
Selon lui, un sondage fait auprès des manufacturiers a révélé que le captage de carbone était d’ailleurs la méthode qu'ils convoitaient le plus dans le cadre de leur transition énergétique.
M. Darby affirme que le captage de carbone est d’ailleurs particulièrement utile pour certaines industries comme l’acier ou le ciment qui produisent des émissions de gaz à effet de serre dans leur production.
Même en rendant le processus de fabrication d’acier le plus vert possible, il y aura tout de même des émissions de gaz à effet de serre, explique-t-il. Il faut donc des méthodes pour capturer ces émissions.
Le vice-président responsable des services de l’énergie pour Enbridge Gas, Jim Redford, ajoute que l’avenir énergétique de l’Ontario ne sera pas dicté par un seul type d’énergie pour alimenter l’Ontario.
Ainsi, croit-il, le stockage de carbone est un excellent moyen de continuer à utiliser le gaz naturel tout en réduisant les émissions nettes.
La responsable de programme au sujet du climat et de l’énergie de Environmental Defence, Aliénor Rougeot, croit de son côté que le stockage ne s’agit pas d’une méthode efficace pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, car le processus de captage requiert beaucoup d’énergie.
Elle se préoccupe également de la possibilité de fuites de ces gaz injectés dans le sol, ou encore de séismes liés à son stockage.