Stockage du carbone : une compagnie de Vancouver reçoit 1 M$ aux XPRIZE internationaux
Radio-Canada
L'entreprise Carbin Minerals, dérivée de l’Université de la Colombie-Britannique, reçoit une bourse d’un million de dollars de la prestigieuse compétition internationale Carbon XPRIZE. Ces fonds serviront à bâtir une usine pilote pour séquestrer du carbone dans les résidus miniers.
Plutôt que d'encourager une réduction des émissions de CO2, le concours XPrize, lancé par la fondation Musk, mise sur l’innovation technologique pour capter de façon durable le carbone présent dans l'atmosphère. À la clef : 100 millions de dollars en bourse, attribués d’ici 2025 aux projets les plus prometteurs.
À l'occasion de la journée de la Terre vendredi, son jury a annoncé 15 projets qui obtiendront un financement d’un million de dollars chacun, parmi lesquels on retrouve l’entreprise vancouvéroise Carbin Minerals, née dans les laboratoires de l’Université de la Colombie-Britannique.
Carbin Minerals mène des travaux de recherche pour accélérer la captation du carbone de l'atmosphère dans des résidus de mines. Ce processus, qui se produit naturellement dans l’environnement sur des milliers d’années, pourrait ainsi être réduit à des semaines, voire des jours, explique Bethany Ladd, sa cofondatrice.
Afin de limiter le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C, les émissions de CO2 dans l'atmosphère terrestre doivent atteindre le « net zéro » autour de 2050, d’après le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.
Cette idée de minéralisation du carbone n’est pas nouvelle, mais elle n’a jamais vraiment été explorée de façon commerciale ou à une grande échelle, soutient Bethany Ladd.
Ça va aussi nous ouvrir des portes auprès des entreprises minières, qui se préparent à décarboniser leur chaîne d’approvisionnement et à vendre du nickel à faible carbone, affirme-t-elle, en expliquant que ce métal est utilisé en quantité importante pour produire des piles.
Grâce à ce financement, Carbin Minerals compte bâtir une usine pilote permettant de séquestrer 1000 tonnes de CO2 par année d'ici 2025.
L'entreprise est maintenant dans la course pour une bourse de 50 millions de dollars, qui pourrait lui permettre de capturer un million de tonnes de CO2 par an d'ici 2030.