Sprint final du G7 en vue d’intensifier son action face à l’urgence climatique
Radio-Canada
Les ministres de l'Énergie, du Climat et de l'Environnement du G7 se sont réunis samedi à Sapporo pour d'ultimes négociations prévues jusqu'à dimanche, à l'issue desquelles leurs annonces face à l'urgence climatique seront particulièrement scrutées.
Le club des principaux pays industrialisés est sous pression pour faire preuve d'unité et muscler son action après le dernier rapport de synthèse alarmant du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), publié en mars.
Selon le GIEC, le réchauffement de la planète causé par l'activité humaine atteindra 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle dès les années 2030-2035.
Or, l'Accord de Paris sur le climat de 2015, que tous les membres du G7 disent vouloir défendre sans relâche, vise précisément à limiter l'augmentation des températures à ce niveau, ou à défaut nettement en dessous de 2 °C.
Le G7 se doit aussi de donner le ton contre le réchauffement climatique avant les échéances importantes plus tard cette année que sont le Sommet du G20, en Inde, et la 28e Conférence des parties sur le climat (COP28), à Dubaï, dont le président, Ahmed al-Jaber, a fait le déplacement jusqu'à Sapporo.
Il y a des progrès importants dans le communiqué commun du G7 en cours de finalisation, et cela envoie un message positif, a assuré samedi devant des journalistes la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Pour la première fois, le G7 dit qu'il faut accélérer la sortie de toutes les énergies fossiles quand elles ne sont pas assorties de dispositifs de capture et de stockage de leurs émissions de CO2, a-t-elle souligné.
C'est un progrès majeur et nous souhaiterions que ce langage soit repris au [Sommet du] G20 puis à la COP28, a-t-elle encore ajouté.
De nombreuses ONG redoutaient que cette réunion ministérielle du G7 entérine une régression sur le front climatique, du fait notamment des positions conservatrices du Japon.