Soutenu par Québec, Firas Bouzgarrou ne sera finalement pas expulsé
Radio-Canada
Firas Bouzgarrou peut souffler. Le gouvernement de Justin Trudeau a décidé de ne pas déporter ce travailleur tunisien, francophone, qui cumule les emplois au Québec depuis plusieurs années, a appris Radio-Canada.
Arrivé à l'aéroport Montréal-Trudeau pour sa déportation samedi, Firas Bouzgarrou a appris que son renvoi a été annulé par le nouveau ministre fédéral de l'Immigration, Sean Fraser. Un permis de séjour temporaire lui a été remis.
C'est un soulagement immense, a avoué son avocat, Guillaume Cliche-Rivard. On est très contents, on remercie le ministre pour ce geste de compassion.
De nombreux acteurs politiques, de Québec à Ottawa, avaient élevé la voix, ces derniers jours, pour soutenir cet homme de 39 ans, installé depuis quelques années à Montréal.
Mercredi, à l'initiative de Québec solidaire, l'Assemblée nationale avait adopté à l'unanimité une motion réclamant une intervention rapide d'Ottawa. Le bureau de la ministre de l'Immigration, Nadine Girault, avait également contacté son homologue fédéral – Sean Fraser, nouvellement élu – pour trouver une issue positive à ce dossier.
Des députés du Nouveau Parti démocratique et du Bloc québécois, sur le plan fédéral, avaient eux aussi haussé le ton.
Depuis plusieurs années, Firas Bouzgarrou se bat avec la justice canadienne, qui lui reprochait d'avoir contrevenu aux règles d'immigration en passant trop de temps en dehors du pays.