Sous-marins : l’Australie se défend contre les accusations de la France
Radio-Canada
Le premier ministre australien Scott Morrison a répliqué dimanche aux accusations de la France selon lesquelles Canberra avait menti sur son intention de rompre un contrat d'achat de sous-marins français, affirmant qu'il avait fait part de ses inquiétudes à ce sujet « il y a quelques mois ».
La décision de l'Australie d'annuler le contrat d'achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l'indignation de Paris. Le président français, Emmanuel Macron, a rappelé les ambassadeurs de France à Canberra et à Washington dans un geste sans précédent.
Je pense qu'ils auraient eu toutes les raisons de savoir que nous avions de profondes et graves réserves quant au fait que les capacités du sous-marin de classe Attack ne répondaient pas à nos intérêts stratégiques et nous avions clairement indiqué que nous prendrions une décision basée sur notre intérêt stratégique national, a déclaré Scott Morrison lors d'une conférence de presse à Sydney.
Je ne regrette pas la décision de faire passer l'intérêt national de l'Australie en premier. Je ne le regretterai jamais.
Il a ajouté qu'il aurait été négligent d'aller de l'avant contre les conseils des services australiens de renseignement et de la défense.
Les sous-marins à propulsion nucléaire sont notamment plus autonomes que les sous-marins à propulsion conventionnelle (diesel-électrique).
Le ministre de la Défense Peter Dutton a de son côté insisté sur le fait que Canberra avait été franc, ouvert et honnête avec la France sur ses préoccupations concernant l'accord, qui a dépassé le budget et pris des années de retard.