Soudan: l'ONU fait état de tirs à l'«arme lourde» à el-Fasher
TVA Nouvelles
La coordinatrice pour le Soudan du Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) Clementine Nkweta-Salami a fait état dans la nuit de samedi à dimanche de tirs à «l'arme lourde» à el-Fasher menaçant les quelque 800 000 civils réfugiés dans le chef-lieu du Darfour-Nord au Soudan.
«L'usage d'armes lourdes et des attaques dans des zones densément peuplées dans le centre et les alentours d'el-Fasher» font «de nombreuses victimes», a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur X, appelant «toutes les parties» à épargner la ville.
«Des civils blessés sont transportés d'urgence à l'hôpital d'el-Fasher», a-t-elle précisé, ajoutant que des «civils qui tentent de fuir sont pris au piège dans d'intenses combats».
Ces violences «menacent la vie de plus 800 000 personnes vivant» dans cette ville, a-t-elle rappelé.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit «très inquiet concernant la guerre qui se poursuit au Soudan», soulignant qu'il n'y a «pas de solution militaire au conflit».
«Il faut un cessez-le-feu urgent et des efforts internationaux coordonnés en faveur d'un processus politique qui peut sortir le pays de l'ornière», a-t-il ajouté sur X.
Depuis plus d'un an, le Soudan est en proie à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.
La guerre a fait des dizaines de milliers de morts. À el-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, 10 000 à 15 000 personnes ont été tuées, selon l'ONU.
Les habitants d'el-Fasher, chef-lieu de l'État du Darfour-Nord, à environ 400 kilomètres à l'est d'el-Geneina, et seule capitale des cinq États du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, redoutent un scénario similaire.