SOS des hôpitaux pour des dizaines de psychiatres
Radio-Canada
Lors de notre passage aux unités fermées du département de psychiatrie de la Cité-de-la-Santé de Laval, le psychiatre Fouad Saher nous prévient : « Conservez toujours une distance sécuritaire avec les patients ».
On ne sait jamais ce qui peut survenir.
Quelques minutes plus tard, deux intervenants passent en trombe devant nous, à la poursuite d'un jeune adulte qui court à toutes jambes en criant à tue-tête.
C’est un patient qui vient d’avoir 18 ans, explique le Dr Saher. Il a arrêté sa médication et il est redevenu dans un état de rechute psychotique avec un délire grandiose.
Quelques séances de contention n’ont pas suffi à le stabiliser.
Je viens de demander une prolongation de la garde hier, parce que c’est impossible de lui donner congé dans l’état où il est, explique le chef du département de psychiatrie au CISSS de Laval.
À l’autre extrémité du corridor, une préposée aux bénéficiaires tente de calmer un patient enfermé dans une salle d’isolement en lui parlant à travers le hublot. Là aussi, des cris se font entendre.
Dès qu’on se calme, on va pouvoir sortir. On fait des respirations, lui dit-elle.
À deux reprises durant notre visite, un agent viendra nous suggérer d’emprunter un autre corridor en raison d’une intervention en cours.