Sondage : le gouvernement fédéral questionne les Canadiens sur des changements radicaux dans la poste
TVA Nouvelles
Quelques semaines après avoir été nommé ministre en charge des Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), Filomena Tassi sonde les Canadiens sur la possibilité d’apporter des changements radicaux à Poste Canada.
Les changements proposés dans le sondage incluent notamment la fermeture des bureaux de poste en milieu rural, la fin des livraisons à domicile au profit des boites aux lettres communautaires, la diminution de la fréquence de livraison à trois fois par semaine ou encore l’augmentation du prix des timbres et le remplacement des employés par des machines.
Ce sondage effectué à la mi-décembre est arrivé seulement trois semaines après que Poste Canada ait annoncé des pertes de revenus de 264 millions $ au terme du troisième trimestre de 2021.
C’est notamment la raison qui a poussé la ministre Filomena Tassi et son équipe à explorer différents moyens de réduire les coûts et les pertes pour la société d’État.
Les résultats, obtenus par Global News en vertu de la loi fédérale sur l’accès à l’information, montrent qu’une forte majorité des personnes sondées (70 %) ont indiqué être contre la fermeture de bureaux de poste.
Les opinions sont plus divisées pour les autres propositions bien qu’une mince majorité soit en faveur de la livraison aux boites postales (48 %) et de l’utilisation de machine pour remplacer les travailleurs (45 %). Près de 52 % des répondants désirent que le service de livraison quotidien soit maintenu et 42 % ne souhaitent pas une hausse du prix des timbres.
«[Les Libéraux] ont mené une campagne en 2015 pour rétablir la livraison du courrier à domicile après que les compressions du gouvernement conservateur et les voici qui explorent des moyens de réduire les services aux Canadiens», a déploré le député néo-démocrate de Courtenay-Alberni, en Colombie-Britannique, Gord Johns.
Dans un sondage téléphonique, 1000 Canadiens se sont fait demander si le gouvernement devrait continuer de soutenir financièrement Poste Canada ou si la société devrait être restructurée afin d’atteindre le seuil de rentabilité.
Or, bien que ce soit une société d’État, Poste Canada ne reçoit pas d’aide financière du gouvernement. «Je veux être bien claire : Poste Canada est autofinancée et n’est pas financée avec l’argent des contribuables», a précisé la présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), Jan Simpson, qui ne comprend pas pourquoi le gouvernement tente d’induire en erreur les Canadiens avec un sondage de ce genre.