
Soins aux ainés : un comité propose de réduire la place du privé
Radio-Canada
L’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick demande une réduction progressive du nombre de foyers de soins privés dans la province.
Plusieurs personnalités ont uni leurs voix pour réclamer des changements majeurs dans les soins offerts aux aînés dans la province. Manque de soins, propreté déficiente, nourriture de mauvaise qualité ou insuffisante, elles ont dressé un tableau sombre de ce que vivent plusieurs personnes âgées.
Face à cette situation, l’Association francophone des aînés estime que certains foyers privés, et pas nécessairement tous, ne parviennent pas à répondre aux besoins. C’est pourquoi l’organisme recommande de suspendre progressivement le nombre de foyers privés, afin de créer un nouveau modèle d’organismes sans but lucratif.
Lors d'un point de presse, l'association a mentionné plusieurs problèmes dans certains foyers, comme de la nourriture de mauvaise qualité et insuffisante, un manque de soins d'hygiène, de la malpropreté, et des problèmes liés à l'administration des médicaments.
Denis Losier, un ancien ministre libéral, est membre du Comité d’action sur la bienveillance envers les aînés. On a vu que le coroner au Québec, dans son rapport, ainsi qu’en Ontario, en Colombie-Britannique, a montré que le secteur privé dans la livraison des soins pour les personnes âgées n’était pas le modèle idéal, beaucoup de décès sont survenus, beaucoup de soins n’ont pas été améliorés depuis des années et des années, même la multitude de rapports qui ont été publiés, on s’est aperçus qu’au Nouveau-Brunswick, finalement, on avait à peu près les mêmes situations, nos personnes âgées dans les foyers de soins spéciaux n’ont pas la qualité de soins, pas toutes les foyers de soins spéciaux, y en a qui sont très bons, relate-t-il.
L’Association francophone des aînés demande au gouvernement de revoir les normes qui s’appliquent aux foyers de soins de longue durée, aux foyers de soins spéciaux, et aux services de soutien à domicile.
On demande des améliorations en ce qui concerne la gestion des médicaments des résidents, l’hygiène des résidents, la propreté des chambres et la qualité de la nourriture servie. L’organisme voudrait aussi que des conséquences soient imposées, quand les normes ne sont pas respectées.
Il est aussi question d’améliorer la communication en créant, par exemple, des comités de résidents ou de membres des familles. On demande aussi que tous les foyers de soins de longue durée, les foyers de soins spéciaux et les services de soutien à domicile offrent des services dans la langue de choix des résidents.
L’association recommande aussi une formation appropriée pour le personnel, incluant les propriétaires, gestionnaires et cuisiniers.