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Soigner tous les enfants, qu’ils soient assurés ou non
TVA Nouvelles
Deux dentistes de Laval qui voulaient changer les choses grâce à leur travail ont bûché pendant quatre ans pour financer leur clinique unique au Québec. Résultat : ils ont traité 4000 enfants défavorisés ou à besoins particuliers en 10 mois.
« On a toujours voulu développer une clinique accessible aux populations plus démunies et vulnérables », explique Tasnim Alami Laroussi, 36 ans, diplômée en dentisterie en 2009. Volubile et passionnée, la mère de quatre enfants trouve « vraiment surprenant » que « les gens pensent que la couverture de la RAMQ [Régie de l’assurance maladie du Québec] améliore l’accès » des jeunes Québécois aux soins dentaires.
Oui, la RAMQ rembourse l’examen annuel et le plombage pour les enfants de moins de 10 ans. Mais le nettoyage, le détartrage ou l’application de fluorure et de scellant sont aux frais des parents.
Après tout, la dentisterie, au Québec, « c’est un milieu privé » et « un problème complexe ».
Avec son mari, Farid Amer Ouali, un chirurgien maxillo-facial de 37 ans, ils ont donc ouvert la clinique Sourires solidaires, en février dernier, à Laval.
En plus des sept salles opératoires, dont trois sont meublées pour le moment, on y trouve un centre éducatif animé par une ergothérapeute et une éducatrice spécialisée.
Il aura fallu plus de quatre ans à Tasnim et Farid pour récolter les 1,5 million $ nécessaires au lancement d’une clinique « viable, pérenne et autonome ». C’est par hasard, lors d’une rencontre avec Développement économique Laval, en 2017, qu’ils sont tombés sur la solution : l’économie sociale.
« Je ne connaissais pas ça du tout avant de me lancer dans le projet », reconnaît la dentiste.
De la constitution d’un organisme à but non lucratif à la recherche de financement en passant par le montage d’un plan d’affaires---, le couple a tout appris sur le tas.