Soigner à domicile, une approche plus humaine
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Victoria Castro, infirmière à domicile, se rend chaque semaine chez son patient Richard Magnan à LaSalle, qui souffre de neuropathie et de plaies chroniques.
En tant qu’infirmière-pivot, Victoria gère les dossiers d’une centaine de patients. Elle s’occupe de l’évaluation de leur santé afin de prévenir les complications, et délègue les services de soin réguliers à une infirmière auxiliaire et à des préposés.
En 13 ans, Mme Castro et un patient, M. Magnan, et la conjointe de ce dernier ont établi une belle relation. «La clé de tout ça, c’est d’avoir confiance, estime M. Magnan. C’est elle qui est là en premier.» Pour Victoria, aller au domicile de ses patients et se sentir appréciée, «c’est ça, [sa] paye».
Victoria Castro se dit chanceuse. En 13 ans de service au CLSC de LaSalle, elle a eu l’occasion de suivre ses patients sur le long terme. «Ça nous permet d’avoir un meilleur suivi parce qu’on les connaît mieux», explique l’infirmière, au domicile de M. Magnan. Selon son patient hebdomadaire, Mme. Castro «traite ses patients comme ses enfants».
Cependant, être infirmière à domicile n’était pas sa vocation. Victoria s’est spécialisée en soins intensifs pendant douze ans, expérience qui lui a permis d’administrer des soins à domicile. «Je n’avais aucune connaissance là-dessus», raconte-t-elle. Et pourtant, l’infirmière est plus motivée que jamais.
Travailler à domicile plutôt qu’en CHSLD, Victoria le fait «parce que les gens ont besoin d’aide. On ne change pas le monde, mais chaque fois qu’on fait une visite, on change une petite sphère de la vie de quelqu’un.» L’infirmière ajoute que «de voir la résilience des gens» l’incite à poursuivre son travail.
Le contact humain, ça vaut toute la «paperasse» du métier d’infirmière-pivot. «Le temps que je suis avec M. Magnan ici, c’est pour lui. C’est ça qui me motive à continuer aux soins à domicile, parce qu’on fait la différence.»