Six terrains de golf du Grand Montréal à l’abri du développement immobilier
Radio-Canada
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté jeudi un règlement de contrôle intérimaire (RCI) afin de protéger certains terrains de golf de son territoire qui sont convoités à des fins de développement immobilier.
La CMM a identifié six secteurs qui seront désormais protégés en vertu de ce règlement, soit le Club de Golf Beloeil, le Club de golf de Candiac, le Golf municipal de Chambly, le Club de golf de Mascouche, l’ancien golf de Rosemère ainsi que le club de golf Le Boisé à Terrebonne.
Ces terrains, qui font l’objet de pressions pour un développement résidentiel, commercial ou industriel, nécessitent une « attention particulière », selon la CMM. Tous situés en périmètre urbain, ils totalisent une superficie de 284 hectares.
Le règlement de contrôle intérimaire aura pour fonction de geler temporairement les activités dans les secteurs identifiés – en interdisant, par exemple, tout changement de zonage – le temps que la CMM statue sur l'avenir de ces grands espaces verts dans le cadre de son prochain Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Le présent plan arrivera à échéance en 2023.
Les terrains de golf qui ont cessé ou qui vont cesser d’accueillir la pratique du golf représentent des superficies significatives pour la création d’espaces verts et pour la restauration écologique, stipule le règlement.
Rappelons que la CMM, qui regroupe 82 municipalités, s'est engagée à atteindre une superficie de 17 % de milieux naturels d'ici 2031. Selon la mairesse de Montréal et présidente du comité exécutif de la CMM, Valérie Plante, l'adoption de ce règlement permettra de « dépasser » cet objectif.
Depuis 2010, 12 clubs de golf situés dans le territoire de la CMM ont fermé leurs portes, soit un sur cinq. La plupart des terrains vendus ont fait place à des projets immobiliers. Les 65 terrains qui demeurent représentent 5677 hectares, soit 1,5 % de la superficie du Grand Montréal, selon la CMM.
D'autres golfs pourront à leur tour être inclus au règlement dans le cadre d'une « deuxième phase », a précisé le directeur général de la CMM, Massimo Iezzoni.
La CMM a procédé à une analyse préliminaire, a-t-il expliqué. Elle connaît bien les golfs [sur son territoire] et leurs caractéristiques, ce qui permettra de faire une tournée auprès des municipalités pour voir si elles veulent elles aussi avoir un moratoire.