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Six mois que les débardeurs du port de Québec sont en lock-out
Radio-Canada
Les 81 débardeurs du port de Québec ont été mis en lock-out le 15 septembre dernier. Une manifestation solidaire s’est tenue mardi devant les installations du port de Québec pour souligner cette « triste occasion ».
On n’a pas à cacher que six mois, c’est très long, lâche d’un souffle le président du Syndicat des débardeurs du port de Québec, Stéphan Arsenault. On ne peut pas dire que tout le monde ici est très joyeux. Cette situation qui commence à être lourde et nous fait questionner qu’est-ce que l’employeur veut finalement, s'interroge M. Arsenault.
Le 15 mars marque les six mois de lock-out des débardeurs du port de Québec. Six coups de sirène retentiront à midi mercredi pour souligner ce conflit de travail qui a commencé avec la Société des arrimeurs du Québec.
Depuis tout ce temps, des travailleurs de remplacement effectuent les tâches des débardeurs contraints de ne plus travailler.
Au Québec, le Code du travail interdit aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement, ces employés qui effectuent le travail normalement accompli par les employés en grève.
Or, le port de Québec relève du fédéral, où une telle pratique n'est pas encadrée.
Parce que la juridiction fédérale n'a pas de loi anti-briseurs de grève, ce conflit perdure, a dénoncé Stéphan Arsenault, président du Syndicat des débardeurs du port de Québec.
Dans ce dossier, Stéphan Arsenault reconnaît que les démarches piétinent pour faire adopter une nouvelle loi.
« La situation de la loi anti-scab [anti-briseurs de grève] est une partie de la problématique du conflit qui perdure ici. On a des pères de famille qui vivent une frustration d’avoir été mis dehors par l’employeur qui lui ne sent pas d’urgence de s’asseoir et de négocier honnêtement. »