
Six autres CPE estriens pourraient tomber en grève générale illimitée jeudi prochain
Radio-Canada
L'impasse persiste entre le gouvernement et les éducatrices en centre de la petite enfance (CPE). Vendredi, les 3200 travailleuses de la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ-CSQ) ont annoncé qu'elles se joignent au mouvement de grève générale illimitée.
La grève sera déclenchée jeudi prochain si les syndicats et le gouvernement ne trouvent pas un terrain d'entente d'ici là. Six CPECentre de la petite enfance, ce qui représente 80 éducatrices, pourraient ainsi s'ajouter aux 35 établissements qui sont déjà en grève dans la région.
Plus tôt vendredi, Québec a convoqué les trois syndicats qui représentent les CPECentre de la petite enfance pour leur présenter une nouvelle offre, qui a été jugée insuffisante.
Malgré tout, la CSQCentrale des syndicats du Québec se dit encore prête à négocier avec le gouvernement. Le ton monte cependant du côté de la présidente du Conseil du Trésor Sonia LeBel, qui dit ne pas comprendre la stratégie syndicale.
J’en ai fait, des négociations dans ma vie, de tous genres. Trente ans comme procureure de la couronne, et je n’ai jamais, jamais, jamais vu de négociations de ce genre. Les syndicats, présentement, négocient à l’envers, martèle-t-elle.
L'enjeu majeur entre les syndicats et le gouvernement reste encore l'augmentation salariale du personnel de soutien, ainsi que la charge de travail des éducatrices.
C’est encore une question salariale. Le gouvernement ne veut pas céder sur ce point-là, surtout pour les autres quarts d’emploi. C’est pour ça qu’on a encore une problématique, explique Isabelle Prince, la présidente du Syndicat des intervenantes en petite enfance de l'Estrie affilié à la CSQCentrale des syndicats du Québec.
Les 11 000 éducatrices des 400 CPE affiliés à la CSNConfédération des syndicats nationaux dans la province sont quant à elles déjà en grève depuis mercredi.
Chez celles rencontrées par Radio-Canada vendredi, les avis sont mitigés quant à la grève. Certaines sont encore très motivées. D'autres se disent fatiguées, et indiquent qu’elles ne pensaient pas que les négociations allaient durer si longtemps.