Six ans de prison pour un voleur de sacoches
TVA Nouvelles
Un voleur montréalais qui profitait de la tombée du jour pour s’en prendre violemment à des femmes isolées et dérober leurs sacs a écopé d’une peine de prison de six ans, en plus d’être étiqueté délinquant à contrôler.
« L’accusé a planifié une série de vols avec violence à l’égard de victimes féminines vulnérables sans se soucier de leur sécurité et dans le seul but de se procurer de l’argent [...] Les séquelles psychologiques subies par les victimes sont sérieuses et risquent de perdurer dans le temps », a noté le juge Pierre Bélisle dans son jugement rendu récemment au palais de justice de Montréal.
Entre le 29 octobre et le 14 novembre 2019, Jacob Michel, 24 ans, s’en est pris à six femmes qui marchaient seules le soir ou la nuit à Montréal pour leur dérober leurs sacs en suivant le même modus operandi.
Lorsqu’il se trouvait une nouvelle victime, il la suivait jusqu’à ce qu’elle se trouve isolée, l’agrippait par derrière en lui mettant une main sur la bouche et lui dérobait son sac « avec la force nécessaire ». Deux d’entre elles ont été projetées au sol, précise le document.
Puis, l’accusé prenait la fuite sans demander son reste. Lors de son témoignage, l’homme a indiqué qu’il s’en prenait aux victimes pour se payer un logement.
« [Les victimes] font état de leur angoisse, de la peur de circuler sur la rue, de leur perte de confiance, de leur difficulté à gérer l’imprévu et l’anxiété, de leurs pertes financières et d’autres conséquences physiques ou psychologiques », déplore le magistrat.
Le risque de récidive demeure élevé, poursuit le juge, en se basant sur les dires de deux experts qui le dépeignent comme un individu aux traits de personnalité « antisociaux et psychopathiques ».
Surtout que Jacob Michel a déjà reçu une peine de 4 ans et demi de prison pour une agression sexuelle armée pour laquelle il a encore de la misère à « assumer sa responsabilité », précise la décision, blâmant plutôt « sa consommation de substances ou d’alcool ».
C’est donc une peine sévère que doit recevoir l’accusé, a ainsi estimé le juge en lui imposant six ans d’emprisonnement.