Site Cook : les élus de Gatineau obtiennent les rapports sur l’état de la situation
Radio-Canada
Les élus de Gatineau ont finalement obtenu les rapports sur l'état des mesures mises en place dans l'ancien site d'enfouissement Cook. La conseillère Audrey Bureau, qui a déposé une plainte au ministère de l'Environnement, dit les avoir reçues lundi, mais elle soutient qu'ils soulèvent davantage de questions.
Selon l'élue sortante du district d'Aylmer, les documents déposés indiquent que le site avait été jugé non sécuritaire dans un autre rapport daté de 2018, qui lui n'a pas été déposé au conseil.
Mme Bureau indique par ailleurs avoir reçu un accusé de réception de la plainte qu'elle a formulée et que des représentants du ministère se rendront sur le site de l'ancien dépotoir pour évaluer la situation.
Ce que je trouve aberrant, c'est qu'en 2019, la Ville de Gatineau a fait un événement public sur le site Cook, où on invitait la population à aller chercher son composte gratuitement. Alors qu'il y avait des signes importants, qu'on ne pouvait pas ignorer, que le site n'était pas sécuritaire. Ça soulève encore plus de questions sur comment la Ville a géré ce dossier.
Selon Roberto M. Narbaitz, professeur au département d’ingénierie de l’Université d’Ottawa, des études récentes ont démontré que tous les dépotoirs de la région émettent plus de méthane que prévu.
L’accumulation de méthane émis par les dépotoirs peut s’accumuler dans le sol, tuer les plantes environnantes et s’infiltrer dans les bâtiments, explique le professeur, en ajoutant qu’une concentration de 5 % à 10 % de méthane dans une structure est suffisante pour générer des explosions.
Or, le système de captation de méthane qui a été installé au site Cook est pourtant considéré comme étant très performant, souligne M. Narbaitz, il est normal selon lui que la Ville de Gatineau soit surprise des émissions.