Sit-in des infirmières à l’hôpital de Shawinigan
Radio-Canada
Les infirmières de l'unité de chirurgie de l'Hôpital du Centre-de-la-Mauricie de Shawinigan ont fait un sit-in mardi soir. L'unité est en surcapacité, des lits de débordements ont été ouverts et il manque une infirmière pour combler le quart de travail du soir. Elles veulent dénoncer le manque d’effectif récurrent, dans un contexte où le nombre de patients augmente, ce qui accroît la pression sur les employés.
Mardi, 39 patients se trouvaient alités à l’unité de chirurgie du cinquième étage sur une capacité de 35. Les gens n’en peuvent plus, il y a de l’accumulation. Ça fait des mois et des mois qu’il y a du temps supplémentaire obligatoire. Et de travailler en sous-effectif, c’est toujours dangereux pour la qualité et la sécurité des soins, explique la présidente du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec Nathalie Perron, en entrevue à l'émission Toujours le matin.
Si le réseau de la santé tente de reprendre le retard occasionné par le délestage, les infirmières aimeraient avoir du soutien et le personnel nécessaire pour suivre le rythme. Le temps supplémentaire obligatoire, c’est celui-là dont les gens ne sont plus capables au niveau des conditions de travail. C’est bien beau de vouloir en faire plus, mais il faut avoir la capacité de le faire, ajoute la porte-parole syndicale.
Lors de la manifestation des infirmières de mardi, la direction s’est rendue sur place pour entendre leurs arguments. La rencontre a duré plus de quatre heures. Nathalie Perron croit que les infirmières ont été entendues et elle compte sur différentes solutions discutées qui pourraient être mises en oeuvre rapidement.
Notamment, une rencontre est prévue avec la CNESST lundi prochain. En lien avec toute l’histoire du temps supplémentaire obligatoire, c’est sûr qu’il y a un plan d’action qui est en cours, indique Nathalie Perron.
De plus, les infirmières espèrent que le CIUSSS MCQ s’assurera d’avoir les effectifs nécessaires avant d’ouvrir des lits de débordements et souhaitent que d’autres unités soient mises à contribution pour répartir les surplus et la pression exercée sur les employés.
Ça va être aussi de dire : si j’ouvre ma capacité de pouvoir opérer un peu plus, de faire des chirurgies supplémentaires, il faut qu’il me reste des lits pour ces patients-là. Et ça prend le personnel suffisant, conclut Nathalie Perron.