
Sirop d’érable: Pas question de faire de la spéculation en Mauricie
TVA Nouvelles
Les producteurs acéricoles de la Mauricie et du Centre-du-Québec n'endossent pas le mouvement d'une soixantaine de producteurs de sirop d'érable à travers le Québec qui souhaitent retenir une partie de leur production de sirop d'érable dans leur cabane afin de créer une pénurie dans la réserve.
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Les propriétaires de cabanes à sucre de la région vendent leurs produits de différentes façons; ils peuvent transiger l’or blond directement à la cabane à sucre, mais pour les plus gros volumes, ils le vendent par l'intermédiaire des Producteurs et productrices acéricoles du Québec. C'est cette organisation qui fixe le prix offert dans le cadre d'une convention de trois ans, qui en est à sa dernière année.
«Pour notre part, nous allons continuer de vendre aux Producteurs et productrices acéricoles du Québec», a confirmé Fanny Prince de l'Érablière Prince à Saint-Wenceslas. Même son de cloche pour L'Érablière Parcelles de Soleil d'Hérouxville, où le propriétaire Éric Bouchard rappelle que «les producteurs se sont dotés d'une structure» et qu'il compte y rester fidèle.
Depuis deux mois, Justin Roy est administrateur du Groupement Acéricole Maple Association (GAMA). Il cherche à ce que les producteurs obtiennent plus pour leur sirop.
«Nous, nos coûts de production ont augmenté de 20 % à 30 %. Ce qu'on veut offrir aux producteurs, c'est une façon de se regrouper. On veut permettre aux acheteurs de nous faire des offres pour le sirop qu'on aurait gardé à la cabane à sucre. On est prêt à aller aux enchères», a mentionné l'administrateur.
«Si des producteurs sont capables de se permettre de le produire et le vendre au prix de la convention, on n’a aucun problème», a ajouté M. Roy en expliquant que la main-d’œuvre, la hausse du coût du carburant pour l'évaporateur et l'ensemble des frais fixes font partie du quotidien des acériculteurs.